La sélection espagnole a remporté l'euro 2008 en surclassant en finale, une équipe allemande dépassée par les événements malgré un premier quart d'heure détonnant.
Luis Aragones peut être fier de ses protégés et plus principalement de Fernando Torres,"el nino", auteur d'une prestation éblouissante et d'un but exceptionnel d'abnégation, de puissance et de technique. Mais ce succès mérité, fût loin d'être une sinécure au regard des quinze premières minutes tonitruantes de la "Mannshaft".
Dès le coup d’envoi, l’Espagne semblait tendue tandis que l'Allemagne entra dans le vif du sujet. 3ème minute de jeu, Sergio Ramos veut remettre dans l’axe à Puyol devant sa surface. Geste risqué car Klose rôdait dans les parages. L'attaquant germanique intercepte la sphère mais, heureusement pour les rouges, son contrôle trop long l'empêche de nuire à l'arrière garde ibérique. L'Allemagne poursuivit sur sa lancée en maîtrisant notamment le côté gauche grâce à l’aisance technique de Ballack, Lahm et Podolski.
L’Espagne de son côté peine à mettre en place son jeu court même si à la 15ème , Lehmann est auteur d’un arrêt réflexe devant Mertesacker à deux doigts de marquer contre son camp suite à un tir contré d'Iniesta.
Progressivement, la « Roja » prend le contrôle du milieu de terrain et se fait plus avenante à l'image de Torres multipliant les appels et faisant parler sa puissance.
Mais, la première véritable action survient à la 22ème. Sergio Ramos accélère et combine avec Fabregas qui lui remet instantanément le ballon. Le latéral droit du Réal Madrid centre pour Torres qui saute plus haut que les tours de contrôle germaniques, rabat le cuir de la tête puis voit ce dernier s’écraser sur la base du montant gauche. Capdevila,qui suivit l'action, croisa trop sa frappe qui passera à gauche du poteau de Lehmann.
C’est à la 33ème que Torres finit par surpasser Lahm (décidemment faible en défense). Un bon appel, une magnifique ouvereture de Xavi et Torres glisse la balle au dessus du portier allemand bien mal inspiré dans sa sortie.
1 – 0 pour les ibériques.
Ballack, énervé et limité physiquement (souvent en retard et auteur de plusieurs fautes) fût le reflet d’une équipe allemande méconnaissable. Monsieur Rosetti lui infligea même un carton jaune à la 43ème minute.
L'Espagne déroule, L'Allemagne coule
Au retour des vestiaires, on ne voyait pas comment Joachim Löw pouvait relancer son équipe afin de renverser celle de Luis Aragonés. Mais, tout est possible dans ce match ouvert et les allemands sont réputés pour ne jamais renoncer! Outre le changement de Lahm par Jansen, tout reparti sur le même tempo.
L’Espagne ne fermait pas le jeu même si elle jouait moins haut.
A la 58ème Kuranyi fit son entrée à la place de Hitzlsperger et la sélection d'outre-Rhin évoluait alors en 4-4-2.
Les effets furent immédiats. sont une nette domination germanique et un petit vent de panique dans le camp espagnol, du moins jusqu’à la 63ème, minute à laquelle Fabregas sort au profit de Xabi Alonso. Trois minutes plus tard, c’est Cazorla qui remplace Silva.
Et l’Espagne de dominer à nouveau la partie devant des allemands vidés de leur énergie et résignés.
Les rouges déroulent devant la Mannschaft qui se cassait les dents sur une défense homérique à l'instar de Marchena redoutable dans les airs comme dans les duels d'homme à homme.
L’Espagne est sacrée championne d’europe, ce qui est logique dans cette édition 2008 qui a toujours vu le beau jeu et l’offensive récompensés. Les Italiens, les Roumains et les Français ne peuvent certainement pas en dire autant...
Article rédigé par MANU le 30/06/2008