TREZEGUET DIT ADIEU AUX BLEUS
Peu après la confirmation de Raymond Domenech à la tête de l’équipe de France, le buteur de la Juve a fait savoir qu’il ne porterait plus le maillot tricolore. Retour sur la carrière d’un avant-centre prolifique et régulier.
Formé en Argentine, David Trézeguet a le profil d’un « renard des surfaces ». Il remporte plusieurs titres nationaux avec l’A.S Monaco et la Juventus de Turin. Avec l’équipe de France, il gagne la coupe du monde 1998 et le championnat d’Europe des nations en 2000 en inscrivant une demi-volée légendaire en finale contre l’Italie. Sa carrière débute à l’âge de seize ans au C.A Platense, club de la banlieue de Buenos Aires. Le néo-retraité joue quelques matches en équipe première mais favorisé par sa double nationalité franco-argentine, il décide de poursuivre sa passion en France. En juillet 1995, il se voit même recalé par le P.S.G avant d’atterrir à Monaco où il débutera en première division en Janvier 1996 face à ces mêmes parisiens…Sous les couleurs de la principauté, il remporte deux titres de champion de France en 1997 et en 2000 et inscrit 60 buts pour l’équipe de la principauté. Peu après un Euro 2000 où il fut le buteur providentiel d’une finale à rebondissement contre l’Italie, il signa un juteux contrat pour évoluer sous le maillot « bianconero » de la Juve ! Il truste deux scudetti (2002 et 2003) et un titre de « capocanoniere » en 2002 (24 buts). En dépit des déboires de la vieille Dame, en proie à des scandales nécessitent une rétrogradation en série B au sortir de la saison 2005/2006, le « Roi David », reste fidèle à la Juve malgré les sirènes anglaises ou espagnoles. Sous la férule de Didier Deschamps, les « Juventini » remonte en série A et se classeront même à la troisième place dès leur retour parmi l’élite. Trézeguet en profitera pour devenir le meilleur buteur de l’histoire du club en marquant son centième but face à l’A.S Roma.
Un rapport tumultueux avec les bleus
Si ses talents de buteur ont toujours été reconnus au club, et principalement de l’autre côté des Alpes, c’était loin d’être le cas en équipe nationale malgré des débats précoces ( il avait 20 ans pour France98). Trézeguet se signala notamment par son tir au but victorieux contre l’Italie en quart de finale. Remplaçant sous l’ère Jacquet, il devient titulaire sous l’égide de Roger Lemerre. Le point d’orgue de cette période fut bien sûr sa demi-volée décisive en finale de l’Euro 2000 contre l’Italie au crépuscule d’un match haletant et enivrant. Les deux campagnes suivantes (coupe du monde 2002 en Asie et Euro 2004 au Portugal) furent infructueuses car l’homme au numéro « 17 » n’y inscrira qu’un seul but ! Cependant, il fut titulaire durant ces deux compétitions. Ce qui ne fut pas le cas en 2006 puisque Raymond Domenech préférant évoluer avec une seule pointe en attaque (Thierry Henry). Ses rapports avec le sélectionneur s’apparentaient à un remake moderne du « Je t’aime, moi non plus » qui débouchera sur la non-convocation de l’avant-centre Turinois pour le dernier Euro 2008. Et aujourd’hui, Trézeguet dit adieu aux bleus. Sait-il seulement que dans la mythologie égyptienne, il existe une vie après la mort ? Mais on dit qu’elle est conditionnée par la réunion de trois éléments essentiels à l’être humain : le corps, l’âme et la vitalité. L’ex-Monégasque saura-t-il conditionner ces trois éléments pour mieux aménager sa retraite ? Continuer en attaquant ? Attaquant de la vie qui l’attend après la gloire. David Trezeguet le roi ? Le mage ? Un buteur de sa trempe serait utile pour la Coupe du Monde 2010, non ? Rendons hommage à cet homme qui prend sa retraite internationale à 31 ans. Cependant, plusieurs questions subsistent.Sa non- sélection en équipe de France est-elle une décision politique ou footballistique ? Son départ, décision politique ou footballistique ? Reviendra-t-il un jour parmi les bleus ? Tant que Raymond Domenech en sera à la tête, David ne sera probablement plus jamais de la fête.
Rédigé par Valéria