Franchir les poules c'est bien, se qualifier pour la finale c'est mieux!
Tandis que l'Espagne et l'Allemagne sont au sommet, la Turquie a fait preuve de bravoure et la Russie a pratiqué un jeu bien "léché". Le Portugal, les Pays-bas et la Croatie n'ont pu imposer leur supériorité technique et l'Italie fût bien loin de son niveau du dernier mondial allemand. Retour sur les quarts et les demi-finales de l’Euro 2008.
Survolant leurs poules avec une apparente facilité, le Portugal, la Croatie, les Pays Bas et l’Espagne avaient le viatique pour espérer un beau parcours dans la compétition.Ces formations avaient l’avantage de bénéficier d’un temps de récupération supérieur à leurs adversaires. La réalité fut cruelle pour la plupart d’entre elles et seule l’Espagne su allier beauté technique et efficacité.
Les quarts de finales furent la démonstration des valeurs qui produisent les champions : réalisme et discipline pour allemands et turcs (vainqueurs respectivement du Portugal 3-2 et de la Croatie aux tirs aux buts après un nul 1-1), football offensif et flamboyant pour ceux qui assument le jeu comme les espagnols et les russes (qui se débarrassèrent respectivement des italiens 4 tirs aux buts à 2 après un nul 0-0 et néerlandais 3-1). Ce furent ces deux conceptions du ballon rond qui s'affrontèrent en demi-finale comme si chacune voulait désigner son champion pour l'affrontement final. Et même si beaucoup regrettèrent l'élimination des petits pouçets russes et turques, qui apportèrent une vraie fraicheur au tournoi, c’est tout naturellement que la finale opposera l'Allemagne à l'Espagne.
Tous les amoureux du beau jeu ont néanmoins déjà un favori de cœur et espèrent voir triompher un Champion d’Europe qui "joue" enfin au football et nous fasse oublier la Grèce de 2004, une équipe composée d' hommes athlétiques, travailleurs et solidaires mais sans la qualité technique que l’on se doit d’exiger à ceux qui prétendent remporter les titres suprêmes.
Carlos