KONE, DES AIGLONS AUX PHOCEENS, UN DEFI HERCULEEN
Le mercato de ces dernières années semble se durcir tant les relations entre joueurs et dirigeants se compliquent.Au vu du nombre de heurts croissants, cette intersaison ne déroge pas à la tendance. Et, ce n’est pas le recrutement marseillais qui contredira cette vérité.
En effet, après s’être attaché les services d’un Hatem Ben Arfa, non sans difficultés ni rebondissements, c’est Baky Koné qui fut visé par l'état major Olympien.
Dès le 15 juin,on apprend que les olympiens ont trouvé un accord. Ca commençait donc plutôt bien.Mais le problème, comme avec l’ancien lyonnais,c'est qu Pape Diouf s’est empressé.
C’est donc une entente sur le contrat qui a été conclut entre le joueur niçois et les dirigeants de l’O.M. Mais tout restait à faire, car les voisins de L’OGC Nice ne comptaient pas brader leur attaquant vedette après les pertes de Ederson et Lloris partis chercher fortune du côté de l'Olympique Lyonnais.
Aller au clash pour mieux faire entendre raison
Maurice Cohen, ne démord pas en estimant le prix de son joueur entre 10 et 12 millions d’euros. Même si le président niçois est prêt à vendre le joueur acheté à Lorient pour 2.5 millions, il reste inflexible sur la plus value souhaitée.
De plus, l’international ivoirien a encore deux ans de contrat avec son club ! Malheureusement, l’OM n’a fait une offre qui n’atteint que 9.5 millions, bonus compris.
Certainement sous pression, Baky Koné commence par faire des déclarations cinglantes sur son site personnel à l’encontre de ses propres dirigeants. Il s’y exprime comme meurtri, perdu et trahi par des "menteurs" qui auraient perdu la raison.
Afin de les faire abonder dans son sens, l’attaquant, déclaré toujours niçois par son président part au clash. Il refuse de partir en stage à Vichy avec le groupe tandis que les médias s’en mêlent…
Finalement, la « défense » niçoise qui n’avait probablement pour but que de faire monter les enchères, confronte l’OM à un ultimatum.
Le 17 juillet, tous entendent enfin raison et s’accordent sur les modalités du transfert. L’Olympique de Marseille devra en fait débourser 9 millions d’euros, plus un bonus d’un million en cas de qualification pour la C1.
Koné rejoindra donc la canebière pour 4 ans avec un salaire de 180 000 euros mensuels, soit le double de ses émoluments chez les aiglons. On comprend mieux la rage au ventre dont l’ivoirien a fait preuve dans ce bras de fer pour rejoindre son nouveau club.
Le dénouement de cette affaire est donc heureux pour toutes les parties. Nice fait en 3 ans une plus value de 6.5 millions voir 7.5 avec le bonus. Marseille s’offre le 5ème buteur de la saison dernière (14 réalisations), et ce dernier augmente son salaire tout en ayant la perspective de jouer la C1.
Tout porte à croire après cet énième cas épineux, que la stratégie d’obnubiler un joueur pécuniairement, réussie à faire ployer ses dirigeants et à se l’accaparer à moindre coût.
Même si c’est une victoire de plus pour Pape Diouf, il est indéniable que l’éthique du football professionnel ne peut s’en trouver grandie. Voici donc un monde impitoyable ou l’argent est décidemment toujours roi.
Faisons donc abstraction de ces frasques et concentrons-nous sur le jeu et le spectacle. Car, si nous voulons encore prendre du plaisir il ne faut se fier qu’à la seule vérité qui soit, celle du terrain.
Manu