Après des éliminatoires facétieux et un euro pitoyable, le sélectionneur de l’équipe de France ne semble plus légitime. Pourtant sous contrat jusqu’en 2010, nombre d’experts le voient se faire remplacer après le fiasco Austro-Suisse.Mais, qui est Raymond ? Décryptage de ce personnage susceptible d'être remplaçé.
Né le 24 janvier 1952 à Lyon, Raymond Domenech dit le « boucher » est un footballeur professionnel, défenseur de métier dont le surnom évoque parfaitement le comportement sur le terrain.
Sa carrière débute dans son club formateur (Olympique Lyonnais) ou il en effectue presque la totalité, pour se terminer en tant qu’entraîneur-joueur au F.C. Mulhouse, après être passé par le R.C. Strasbourg (de 1977 à 1981) ou il fut champion de France 1979, le Paris Saint Germain puis les Girondins de Bordeaux.
De 1985 à 1988, il entraîne donc le F.C. Mulhouse avant de prendre les rennes du club de Jean Michel Aulas à la demande de ce dernier. Après six saisons en division 2, Raymond fait retrouver l’élite à son club dès sa première année en décrochant le titre de champion de D2. Il le qualifie même pour l’Europe à la fin de la saison 90/91 en terminant 6ème de division 1.
Mais, c’est en 1993 qu’il intègre la Direction Technique Nationale pour s’occuper des Espoirs. Il remporte les tournois de Toulon (à deux reprises) et de Casablanca, mais n’arrive qu’à un seul titre de vice champion en six participations au championnat d’Europe.
Outre les quarts de finales des Bleuets aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, son palmarès d’entraîneur semble bien vide et loin d’être extraordinaire.
Cependant, la D.T.N. le propulse à la tête de l’équipe de France A, le 12 juillet 2004. Le choix de cet homme pressenti depuis 2002 aurait pu être contesté de prime abord, mais la campagne 2006 de la coupe du monde avec la finale malheureuse rejetait tout discrédit.
Pourtant, les tactiques mises en place, ou tout est basé sur une défense solide,les promotions (Pascal Chimbonda) ou non-sélections (Méxès, Giuly et consort) font que ce personnage ne doit son salut que par une communication plus qu’originale, voire agressive (polémique avec l’Italie), et ironique.
De plus, le sélectionneur des bleus n’accepte pas l’échec, ni le repentir, et préfère assurer que rien ne prouve qu’une autre disposition ou une autre entité aurait pu mieux faire, surtout quand le résultat est défavorable.
LA NECESSITE D' UNE SUCCESSION ?
Pour envisager un successeur à ce meneur atypique, les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Après un aveu d’incompétence fatal au R.C.Lens, Guy Roux semble hors course.
Concernant Arsène Wenger, le plus efficace des entraîneurs français, son refus de se soumettre aux facéties de la D.T.N. ne peut que lui barrer la route. Ce qui est regrettable.
Un seul nom finalement se concrétise autour du poste. Il s’agit de Didier Deschamp, qui a fait ses armes à l’A.S. Monaco (finale de C1) et à la Juventus de Turin.
Bref, à la veille de la commission statuant sur la succession ou non de Domenech, on est en droit d’espérer que celui qui n’a qu’un projet, celui d’épouser sa compagne journaliste, ne sera pas contrarié à ce niveau. Et qu’enfin la D.T.N. prendra les devants en le remplaçant pour restructurer l'équipe.
Il faut ainsi (re)trouver de la cohésion, une âme et de la compétitivité à l'équipe de France. Car à cause de son chef de file actuel, elle est en déclin sur tous les points.
Rédigé par MANU le 02/07/2008